Claude Guéant, dit-on, soufflait à Sarko une partie des bêtises que le président (QLTLP!) prononçait. Aujourd'hui, il se charge de les proférer lui-même.
Qu'on en juge: à propos de l'afflux d'immigrants tunisiens qui passent par l'Italie, il a déclaré qu'il est "paradoxal que la France accueille des personnes qui viennent de pays qui découvrent la liberté".
Même la liberté de quitter leur pays?
Encore une fois, nos dirigeants plaquent leurs propres schémas de pensée sur les événements qui se déroulent de l'autre côté de la Méditerranée.
Quant à Guéant, on peut espérer qu'il ne pense pas ce qu'il dit.
Sauf pour une frange d'intellectuels, les révoltes arabes, sont, pour l'instant (et pour combien de temps encore?), plus des rejets des dictatures que des aspirations à la démocratie. On peut déjà espérer mais pas encore se réjouir et surtout pas affirmer la réalité de ce qui n'est qu'un souhait.
En attendant, on en est encore au point où l'aide humanitaire doit primer sur les considérations politiques.
A nos gouvernants, s'ils estiment ne pas pouvoir faire face à un nouvel afflux d'immigrants, de déployer leurs efforts pour que les Tunisiens reçoivent chez eux ce qu'ils viennent chercher en France.
On économiserait ainsi les "problèmes d'intégration".
Argument plus apte à convaincre ceux qui ne sont pas sensibles aux appels à la compassion.