La sécurité revient dans le débat et cette fois-ci, c'est le PS qui en fait un argument de pré-campagne: "Nous devons nous préparer pour 2012" affirme François Rebsamen. Il faut reconnaître que Sarko ne peut, quoi qu'il prétende, faire état d'un succès dans ce domaine malgré ses promesses.
Donc, le PS se dit qu'il y a quelque chose à gratter de ce côté-là et décide de proposer un "pacte national de protection et de sécurité publique".
"Aucune violence n'est acceptable en République. Aucune." a affirmé Martine Aubry avant de décliner les principales propositions du "pacte" rendues publiques lundi. Elles comprennent notamment des "zones de sécurité prioritaire", une "police des quartiers", des "centres de placement immédiat" pour les mineurs délinquants, des "centres de discipline et de réinsertion" pour jeunes délinquants multirécidivistes et le rôle majeur des maires. "Chaque acte d'incivilité ou de délinquance doit donner lieu à une sanction rapide et proportionnée", assure-t-elle.
Ça, c'est un joli pacte, vous ne trouvez pas? Et puis, rien que le mot "pacte" ça sonne bien. Cela vous a un petit air consensuel, propre à calmer le bobo peut-être effarouché par la répétition du "Aucune".
Ce qu'on ne sait pas, c'est quels seront les signataires de ce pacte. On croit comprendre que le PS, dès qu'il sera arrivé au pouvoir, serait l'un d'eux. Mais l'autre partie? Les délinquants, criminels et auteurs d'incivilités?
Si ce pacte consiste à leur faire accepter un texte qui dirait que "Chaque acte d'incivilité ou de délinquance doit donner lieu à une sanction rapide et proportionnée", il n'y a rien de nouveau.
Cela s'appelle le Code Pénal.