Petit rappel pour ceux qui ont des pertes de mémoire: en 2007, pour siphonner les voix des écologistes et décourager la candidature contre lui d'un éventuel candidat écolo, Sarko avait promis un "Grenelle de l'environnement" et, pour prouver sa bonne foi, un ministre d'Etat (pas moinsse!) avec rang de second personnage du gouvernement.
Après quelques mois d'Alain Juppé, nous avons eu Borloo.
Aujourd'hui, ceux qui avaient cru à ce fameux Grenelle et voté Sarkozy à cause de ça, ressentent, plus qu'une certaine déception, une douleur persistante dans le fondement.
Car c'est à la pelleteuse que les promesses ont été enterrées et on constate qu'il n'y a qu'un seul satisfait: Borloo lui-même qui après avoir négocié et demandé l'avis de tout le monde, s'est rangé à la maxime sarkozienne: "maintenant que je suis président, l'environnement, ça commence à bien faire". D'accord, il n'a pas dit "maintenant que je suis président", mais tout le monde l'a quand même entendu.
Donc Borloo est satisfait d'avoir eu un portefeuille, satisfait d'être en tête de liste des candidats à Matignon et, beaucoup plus surprenant, satisfait aussi de son succès et de la réussite des "Grenelle".
Il a d'ailleurs décidé que "Près de 90 % des Français approuvent cette méthode de négociation ... Le Grenelle est [...] devenu [...] le symbole de la démocratie participative... pour de vrai", ose-t-il affirmer.
Quatre-vingt-dix pour cent! C'est un triomphe; peut-être pas un triomphe de la démocratie mais un triomphe personnel certainement. Bravo, l'artiste!
C'est pourquoi, Jean-Louis a décidé d'appliquer sa méthode aux prochaines réformes qu'il entend mener dès que Fillon lui aura cédé la place.
Quelles réformes? La fiscalité. Les contribuables ont intérêt à ne pas lui tourner le dos!
Quand même! Quatre-vingt dix pour cent!
Il devrait se présenter aux présidentielles de 2012.
Et proclamer les résultats en fonction des réponses données à l'Ifop.
PS: Après le commentaire de Spartacus, j'ai corrigé le texte ci-dessus. Il faut dire que malgré le peu de confiance que j'ai dans les sondeurs et dans l'intelligence de mes compatriotes, je n'imaginais pas que 90% des Français apprécieraient de voir proclamer un tel mépris de la démocratie.