La Bastille (suite): la trêve a été courte.
"On sait qu’il y a à gauche des frictions sur ces thèmes (l’égalité homme-femme ou la laïcité), entre les plus obtus, les plus intransigeants et les partisans d’une normalisation. Dans ce contexte, la nomination de Manuel Valls [au ministère de l’intérieur ou à Matignon], ne serait pas un bon signal et nous amènerait à mener bataille". Sami Debah, président du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
Abdallah Dliouah, imam à Valence, s’inquiète lui aussi "des positions laïcistes" de Manuel Valls et considérerait l’abandon du texte "anti-nounous voilées comme un grand geste à même de rassurer".
Khalil Merroun, recteur de la mosquée d’Evry, ville dont Manuel Valls est maire, pense que "Manuel Valls est un laïc acharné [....] Il a eu des positions dures sur l’islam. Mais quand on est aux responsabilités on affronte les réalités et on change!"
"Durant la campagne nous avons interpellé les candidats au sujet des mères voilées accompagnant les sorties scolaires. Les socialistes ne nous ont pas répondu ! Et le texte anti-nounous voilées a été proposé et voté quand le Sénat est passé à gauche... Franchement, on risque d’avoir du boulot avec les socialistes ! On s’étonne de l’interprétation qui est faite de loi de 1905 qui voudrait que la religion est limitée à la sphère privée." (N’della Paye, mère d’élève, co-fondatrice de Mamans Toutes égales).
(Source: Le blog de Stéphanie Le Bars, journaliste au Monde)
Voilà, voilà.