On en a au moins pour encore quatre ans. Rassurez-vous! Je ne parle pas du quinquennat de notre bien-aimé président mais des commémorations de la guerre de quatorze-dix-huit. Et quatre ans, c'est un minimum quand on se souvient que la plupart des survivants n'ont été démobilisés qu'en mille neuf cent dix-neuf.
Encore du boulot pour notre commémorateur en chef qui va avoir moult occasions de se faire mousser.
Je vois ça d'ici: taxis de la Marne, Verdun, chemin des Dames, mutineries de 1917. Après 2017, me direz-vous, il risque moins de nous imposer les inauguration de plaques, les dépôts de gerbes et les discours émus. Certes, mais son successeur quel qu'il soit (plaignons-le d'avance) ne pourra faire moins que lui et sera bien obligé de commémorer lui-aussi sous peine de paraître moins patriote (ce qui de l'avis de certains serait bien difficile).
Donc, sitôt tournée la page de Jaurès, Pépère s'est fendu d'une tribune qui paraît dans la presse régionale et dont la presse nationale se doit de faire écho.
Il a enfilé quelques lieux communs: "marche inexorable du continent vers l'abîme", "horreur de ce conflit", "soldats jetés sous la mitraille ou tassés dans les tranchées", "courage inouï", patin-couffin ... avant de prendre quelques jours de vacances, nous dit le JDD.fr.
Il en a profité pour nous dire que "c'est en étant elle-même forte que la France pèsera sur le destin du monde".
Le JDD, à peine critique, titre "Hollande prône le retour de la France forte". Une façon de dire qu'elle ne l'est plus.
A qui la faute?
Pendant ce temps, Valls nous avertit en style politicien xyloglossique: la rentrée prochaine sera "difficile en termes de conjoncture économique".
Traduction: nous allons en baver quelque part au niveau du vécu.