Le Parlement vient d'adopter définitivement une proposition de loi émanant de l'UDI et qui reconnaît le vote blanc comme une expression politique à part entière. (Source: JDD)
A part entière? Voire.
Car le votes blancs ne seront pas comptabilisés dans les suffrages exprimés.
Une "expression non exprimée", qu'est-ce que c'est? Comme disait Coluche: "C'est nouveau, ça vient de sortir".
On sait que les grands partis, par peur du peuple, ont toujours été réticents à admettre le vote blanc par crainte de voir un jour les bulletins blancs plus nombreux que les voix qu'ils auraient obtenues et qu'on constate d'une part que le roil est nu, et que d'autre part il vient de ramasser une veste.
Il reste à organiser la chose: prévoir un bulletin blanc parmi les bulletins portant le nom des candidats ou des listes en présence. Car un bulletin blanc "fait à la maison" risque d'être déclaré "nul": il peut n'être pas aux bonnes dimensions, ne pas être vraiment blanc, présenter des accrocs ou n'importe quoi qui pourrait le faire considérer comme un signe distinctif. Et si imprimer des bulletins est facile; si les compter est aisé, il semblerait que dès qu'il s'agit de ne pas les imprimer et de les compter quand même, la "logistique" fasse défaut.
C'est du moins ce qu'a eu le culot d'affirmer le PS qui a déposé et fait adopter un amendement repoussant l'application du texte après les municipales. C'est à dire pour les européennes qui, même si elles risquent d'être défavorables à la gauche, ne risquent pas de faire perdre un peu plus de voix au PS et à ses alliés dans une élection plus importante à leurs yeux que celle qui envoie des députés Strasbourg.
Conclusion: vous ne pourrez pas voter blanc aux municipales. Si vous le faites aux élections suivantes, votre vote sera comptabilisé mais pas en tant que suffrage exprimé. Et sera élu quand même le bonnet blanc de la peste ou le blanc bonnet du choléra.
"Une expression politique à part entière"! On se fout de nous.