L'affaire Claude Guéant me fiche en rogne et le ton patelin dont il use pour s'expliquer me donne des aigreurs d'estomac.
Ce qu'a dit Roselyne Bachelot ("Ou bien c'est un menteur, ou bien c'est un voleur") ne va certes pas faire grimper la cote d'amour de la classe politique en général ni celle de Guéant en particulier.
Après un ministre du Budget de gauche pris la main dans le coffre en Suisse, on a un ancien ministre de l'Intérieur de droite qui aurait perçu selon ses dires "plusieurs milliers d'euros" par mois en liquide en plus de son salaire et des nombreux avantages et privilèges attachés à sa fonction, le tout non déclaré. "Primes" que ses copains affirment avoir été supprimées depuis lulure. Dans quelle caisse aurait-il donc puisé?
Il semble que ce soit sur cette question que se développent les attaques contre Claude Guéant qui aurait été à la fois menteur et voleur. Et surtout sera seul à payer.
Car Roselyne a oublié (exprès?) qu'il y a une troisième possibilité bien plus énervante pour le contribuable: que Guéant ait dit la vérité, que des "milliers" de personnes" au ministère de l'Intérieur bénéficient de ces rémunérations parallèles, secrètes et échappant à l'impôt et que Guéant n'ait fait qu'en prendre sa part.
Ce qui, à mon sens, serait beaucoup plus grave que l'hypothèse Bachelot.
Mais tranquillisons-nous: sur ce point, on ne saura sans doute rien. Les princes qui nous gouvernent veulent nous épargner des aigreurs d'estomac qui ne feraient que creuser un peu plus le trou de la sécu.