Le conseil de L'Europe par la voix du GRECO (Groupe d'Etats contre la Corruption) a rappelé la France à l'ordre lui demandant en termes très diplomatiques de bien vouloir faire des efforts pour effectuer des "améliorations urgentes", cela afin de lutter efficacement contre la corruption "des parlementaires, des juges et des procureurs" . (source ICI et ICI)
Ils s'étendent sur la nécessité d'une "réforme qui permettrait de renforcer la formation et l'indépendance des magistrats des tribunaux de commerce et des conseils de prud'hommes".
Sans nommer personne et en restant dans les généralités, le GRECO souligne aussi les "risques" auxquels sont exposés les parlementaires: risques d'"emplois fictifs", risques de "lobbying déguisé", risque de "pratiques clairement inacceptables", risque d'utilisation "à d'autres fins" des sommes allouées aux parlementaires pour la rémunération de leurs assistants, risque que l'indemnité représentative de frais de mandat (nette d'impôts et non contrôlée) "puisse servir à des acquisitions de biens immobiliers susceptibles de fausser le patrimoine déclaré de ces élus" et -sans faire référence à l'attentat de Karachi ou à l'affaire des frégates de Taïwan- risque "d'abus du dispositif (du secret-défense) dans les affaires sensibles ou de grandes corruption".
Compte tenu des risques auxquels ils sont exposés, j'espère que nos parlementaires ont une bonne assurance puisqu'ils doivent se passer de celle de ma considération distinguée.
Dans le même ordre d'idées: Le PS vient (seulement maintenant!) d'entamer une procédure d'exclusion de Jean-Noël Guerini. Il paraîtrait que cette casserole risque de gêner les idéalistes désintéressés qui vont se présenter aux municipales sous la bannière du poing et de la rose.