On présente aujourd'hui à l'UNESCO le rapport bisannuel "Planète vivante" réalisé avec la société savante Zoological Society of London et les ONG Global Footprint Network et Water Footprint Network. Ce rapport se fonde sur trois indicateurs.
- L'évolution de la biodiversité et la population d'espèces sauvages (espèces vertébrées de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons).
Résultat: la taille des populations d'espèces sauvages a fondu de moitié en moins de deux générations.. Dans le détail, les espèces d'eau douce sont les plus durement touchées avec une chute de 76 % entre 1970 et 2010, contre un déclin de 39 % pour les espèces marines et les espèces terrestres.
- Les surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire chaque année les biens et services que nous consommons (nourriture, combustibles, espace pour les constructions, etc) et absorber les déchets que nous générons.
Résultat: cette empreinte mondiale a doublé depuis les années 1960 et excède de 50 % la biocapacité de la planète, c'est-à-dire sa faculté à régénérer les ressources naturelles et absorber le CO2. Ce qui veut dire que nous coupons des arbres à un rythme supérieur à celui de leur croissance, nous prélevons plus de poissons dans les océans qu'il n'en naît chaque année, et nous rejetons davantage de carbone dans l'atmosphère que les forêts et les océans ne peuvent en absorber.
- L'empreinte eau permet de saisir l'ampleur des volumes d'eau douce (prélevée dans les lacs, rivières, réservoirs et aquifères) et d'eau de pluie nécessaires à nos modes de vie.
Résultat: l'ampleur croissante des volumes d'eau douce (prélevée dans les lacs, rivières, réservoirs et aquifères) et d'eau de pluie nécessaires à nos modes de vie. Aujourd'hui, plus d'un tiers de la population mondiale, soit environ 2,7 milliards de personnes, vit dans des bassins fluviaux connaissant une grave pénurie d'eau pendant au moins un mois par an.
Ces tendances devraient aller en s'aggravant avec l'augmentation de la population, qui a déjà presque triplé depuis 1950, pour atteindre 7 milliards en 2011, et devrait encore croître à 9,6 milliards en 2050 et 11 milliards en 2100.
On ne s'étonne pas que cet article du Monde.fr nous dise que la Planète est malade et que sa guérison semble de plus en plus incertaine.
A côté de ça, le fait qu'en France le Sénat repasse à droite n'a que très peu d'intérêt. Sauf pour ceux qui, espérant vaincre leurs concurrents, pédalent à toute vitesse vers l'abîme en collant soigneusement leur nez sur le guidon.