Certes, on a ri des escapades de Pépère en scooter; certes, on s'est scandalisé du compte en Suisse de Cahuzac (mais quel politique ne planque pas du pognon d'une manière ou d'une autre?); certes, on s'est gaussé des "fermes condamnations" de Valls (le champion de la bouche à l'envers); certes, on s'est moqué des tenues de Nicole Briq et des prévisions optimistes de Sapin et de Moscovici; certes, on n'a pas retenu le nom des nombreuses potiches des deux gouvernements Ayrault; certes, on s'est énervé à chaque déclaration de Taubira. Mais avec le temps on s'est habitué à cette bande de branquignols et on réagissait de moins en moins à ce que les journaleux appellent "leur actualité".
Le blogueur s'ennuyait. La politique était tristounette et -même si elle n'était pas prise au sérieux- on avait du mal à la prendre à la rigolade. On se disait que puisque c'était avec nos sous, c'était bien cher payé.
Mais ça, c'était avant le grand retour de Ségo.
En voilà une qui nous manquait même si bien peu de ses collègues du gouvernement regrettaient son absence. On espérait un grand show à la hauteur de la bravitude et de sa campagne de 2007.
Bien sûr, elle fait des déclarations qu'elle dément, dit du mal ("tacle", en langage de journaliste) de ses petits camarades, se pose en victime du machisme, se fait rappeler à l'ordre ("recadrer", toujours chez les journaleux).
On la retrouve telle qu'on la connaissait. Elle ne s'est pas encore retranchée derrière son célèbre "faire ça à une mère de famille", mais on peut penser que ça ne saurait tarder.
Malgré tout, je suis déçu. Même Ségo ne me fait plus rire. Elle ne s'est pas renouvelée.
Bref, ça ronronne, ça patauge dans le médiocre comme une tournée en province de vieux comédiens ratés.
Tout ça est bien triste.