Pas d'article hier. Comme disent les journaleux, j'étais "sous le choc". Aujourd'hui, comme beaucoup de Français, je subis le fameux stress post-traumatique. Une bonne excuse, direz-vous, pour ne pas être responsable d'un éventuel coup de sang avec passage à l'acte.
Il faut dire que les mauvaises nouvelles, enrobées de nouvelles pire encore se sont abattues comme dernièrement la pluie sur le département de l'Hérault.
Parlons d'abord des augmentations: prix du gaz, du diésel, du timbre, de la redevance télé et j'en oublie certainement.
Parlons ensuite des réductions: prime de naissance, réduction de fait du congé parental, augmentation de la CSG sur les retraites etc etc.
Et puis parlons du reste, de la dette qui explose et vient de dépasser les 2 000 milliards, du déficit qui ne se réduit pas (4,3%, on est loin de la limite de 3%!), du trou de la sécu "plus important que prévu" etc
Cette fois-ci, tout est arrivé en une seule vague. Il paraît que c'est fait exprès pour que le pauvre cochon de payant ne sache même plus où donner de la tête et que chaque coup qu'il reçoit lui fasse oublier le précédent et que les gouttes soient indiscernables dans le seau d'eau glacée qu'on lui envoie à la figure. J'ai appris ce matin que les Amerloques ont une expression pour ça: c'est "le jour des poubelles" où l'on sort en une seule fois tout ce qui risque de mécontenter l'électeur. En France, on est tout aussi cynique. Sur France-Inter, on a rapporté l'expression d'un conseiller de Pépère: c'est "dégazer en pleine marée noire".
Ce qui est encore plus énervant, c'est le baratin dont ceux qui nous gouvernent enrobent leurs mauvaises action et le culot avec lequel en serrant notre ceinture, ils continuent à desserer la leur.
Cette phrase par exemple de Marisol Touraine (MST pour ses amis): "le gouvernement aime la famille". Après le coup qu'il vient de lui porter, à cette malheureuse famille, on se demande ce qui serait arrivé s'il ne l'aimait pas.
Ou Pépère qui juge de l'efficacité de ses économies aux cris qu'elles suscitent et à la douleur qu'elles provoquent.
Et pendant ce temps, on n'entend pas dire que les économies affectent les ministres, les élus et leurs copains. On apprend que les sénateurs ont droit à des fauteuil sur mesures, que la cave du Sénat est à leur disposition pour qu'ils puissent partir en week-end avec de bonnes bouteilles, que Thévenoud, "l'administrophobe" serait nommé membre de la commission du Développement Durable à l’Assemblée Nationale etc etc etc.
Et pour couronner le tout, on nous dit que le prochain budget est établi en fonction d'une prévision de croissance de 1%. Prévision jugée optimiste par le Haut Conseil des Finances Publiques pourtant présidé par un socialiste.
Et, j'ai gardé le meilleur pour la fin, Michel Sapin, en présentant son budget a osé affirmer qu'il "ne sera pas demandé d'efforts supplémentaires aux Français".
On sait que les Pieds Nickelés qui nous gouvernent préfèrent les demander aux Allemands. Sans grand succès jusqu'ici.
PS: Et puisqu'il n'est pas interdit de rire, voici ce titre du Gorafi: "Air France assurera plus de neuf retards sur dix à partir de demain". Et rien sur la SNCF?