"L'Allemagne touchée par la crise", ai-je entendu tout à l'heure. Le spectre de la récession planerait outre-Rhin.
Il faut dire que l'Allemagne a été le plus gros contributeur aux différents plans de sauvetage et autres mécanismes de stabilité mis sur pieds ces derniers mois pour soutenir les autres pays d'Europe qui sont ses plus gros clients.
Mais l'argent qu'elle a donné, prêté, promis ou garanti, commence à lui manquer pour relancer son économie.
Si elle l'avait gardé pour elle, ses acheteurs n'auraient pas eu de quoi la payer et son économie irait quand même très mal. D'autant plus que les pays émergents, émergent un peu moins vigoureusement que l'an passé.
Mais, bien qu'elle ait été, quoi qu'on en dise, assez généreuse, ses clients n'en ont pas eu assez (on dit déjà que l'Espagne va sous peu demander l'aide de l'Europe).
Avec l'euro et avec la gabegie qui a présidé à la gestion de certains pays (tous?), pour sortir de la crise, il faut payer encore plus.
Et si on paie encore plus, on n'aura bientôt plus de quoi payer.
Et la France?
Pour la France socialiste, tout va bien.
La preuve: le budget a été établi sur une prévision de croissance de 0,8%.
Nous sommes entre de bonnes mains.