Vous mettez un sanglier dans un enclos. Vous lâchez sur lui une meute de dogues argentins. Quand le sanglier se trouve acculé contre le grillage sans aucune chance de s'échapper, les chiens le dévorent vivant pour le plaisir des spectateurs et des propriétaires de ces molosses qui viennent de loin pour assister à cette "chasse".
Car c'est une chasse. « La chasse avec un dogue argentin est une chasse comme une autre », a défendu dans les colonnes de Var Matin la propriétaire de l'enclos. Avant d'expliquer que cette forme cynégétique était très appréciée « des jeunes ». On imagine très bien de quelle sorte de "jeunes " parle cette dame (car c'est une dame!). Je ne serais pas surpris qu'il s'agissee ceux qui apprécient aussi des combats de pit-bulls.
"Nous n'avons rien à nous reprocher", a-t-elle estimé. "Nous sommes des professionnels de la chasse qui faisons les choses en règle.".
Une chasse comme une autre? Où l'on fait les choses en règle? On en déduit vite que les autres chasses où, pour sauver sa peau, le gibier ne peut compter que sur la maladresse des tireurs ou leur degré d'alcoolémie sont comme celle-ci.
Il paraît que les chasseurs avec leur parti représentent les quelques milliers de voix qui pourraient manquer à un candidat aux prochaines élections.
On peut aussi se dire que tout candidat recherchant ces voix et tentant de séduire ce parti risque de manquer des voix de ceux que révolte cette barbarie.
(source LeMonde.fr)