Accident à un passage à niveau, incendie d'une maison de retraite, tuerie à la suite d'un braquage, chaque fois qu'un fait-divers sanglant fait la une des médias, on peut être certain qu'on va voir un ministre, un président ou un roi (dans le cas de ce qui s'est passé hier à Liège) se rendre sur les lieux et assurer qui veut l'entendre de sa compassion. au milieu d'un fagot de micros et d'une brouettée de caméras brandis par des journaleux en mal de scoop.
La politique est devenue une sorte de manifestation d'empathie de la part d'autorités promptes à regretter les conséquences de catastrophes dont ils ne peuvent ni ne veulent combattre les causes. Comme si les uns et les autres étaient attirés par l'odeur de la mort.
Cette habitude s'est répandue à tel point que l'opinion publique serait choquée qu'ils ne le fassent pas.
A chaque fois je me pose cette question: est-ce vraiment leur boulot?
Qu'il est loin le temps où l'on disait que de Gaulle avait donné comme instruction: "Ne déranger le président qu'en cas de guerre mondiale".