Le bourrage de crâne actuel à propos de l'Ukraine et du rattachement de la Crimée à la Russie m'inquiète. Les pays occidentaux semblent nostalgiques de la guerre froide et ceux qui n'osaient pas hier s'attaquer à l'URSS donnent l'impression de vouloir maintenant combattre la Russie.
N'oublions pas que ce n'est pas Poutine qui a avancé le premier piont de cette partie mais l'Union européenne. C'est elle, dans sa frénésie d'élargissement qui a proposé à l'Ukraine ce traité d'association (on vous a demandé votre avis?).
Le président Ianoukovitch (aussi pourri soit-il), en refusant cet accord, a mobilisé les pro-européens sur la place Maïdan de Kiev.
Mais, je le répète, c'est l'Europe qui a commencé. Et c'est elle, en prenant ouvertement parti pour les révoltés de Maïdan et le gouvernement provisoire qu'elle a porté au pouvoir, qui jette de l'huile sur le feu. Le nouveau pouvoir accueille pourtant sans état d'âme des nationalistes, des anti-sémites et des néo-nazis; des gens qui seraient condamnés chez nous et qu'on veut associer à l'Europe!
Et pourtant, le discours occidental est quasiment unanime et l'on s'aperçoit que le président américain (qu'est-ce qu'il en a à foutre de l'Ukraine à moins de vouloir y établir des missiles de l'OTAN?) saisit l'occasion pour montrer ses muscles.
Ce petit monde refuse prétendument une partition de l'Ukraine qui mettrait en péril des frontières reconnues. Et la partition de la Yougoslavie? Et celle de la Tchéco-slovaquie? Et l'indépendance du Kosovo? Pour ne pas parler du Timor oriental, du Soudan du sud, des referendum sur l'indépendance du Québec et du prochain referendum sur l'indépendance de l'Ecosse.
Fabius parle même de recours à la force.
C'est la guerre qu'il veut. Il risque de l'avoir et nous aussi.
Pour une opinion divergente, voir CECI. Vous ne serez pas déçus.
Arrêtons-les avant qu'il ne soit trop tard.