Mohammed Merah ne sera pas enterré en Algérie. Les autorités craignent des "troubles à l'ordre public". La section locale (on dit comme ça?) de la Ligue des Droits de l'Homme proteste. D'après elle, un Algérien a le droit d'être enterré en Algérie. Dommage! C'est donc en France qu'on risque de voir sa tombe faire l'objet d'un pélerinage de la part de ses fans qui se manifestent déjà sur la toile. C'est quand même curieux. Vous me direz qu'il a aussi la nationalité française. Mais quand même, ça fait réfléchir.
Vous imaginez qu'on ait enterré Bérégovoy en Russie? Ou que, quand leur heure sera venue, on enterre Manuel Valls en Catalogne, Rachida Dati en Algérie, Rama Yade au Sénégal, Nathalie Kosciusko-Morizet en Pologne, Sarkozy en Hongrie etc?
Il était français, Mohammed. Et algérien. Une solution équitable aurait été d'en enterrer la moitié d'un côté de la Méditerranée et l'autre moitié ... vous voyez ce que je veux dire. Mais j'ai comme l'impression que cette solution inspirée de Salomon n'aurait satisfait personne. Peut-être parce que le regretté Salomon était juif. Qui sait?
Il est de bon ton de chercher une des causes de la "dérive" islamiste radicale de Mohammed Merah dans le malaise des banlieues, le chômage qui y règne, l'échec scolaire, la perte de repères, l'abandon de populations fragiles, l'islamophobie etc etc. Vous connaissez la chanson. On nous la ressert souvent. Et on nous l'a resservie encore pas plus tard qu'hier soir au grand journal de Canal plus.
Je regrette de ne pas avoir été sur le plateau pour demander qu'on me dise dans quelle banlieue ont été élevés Ousama Ben Laden, Mahmoud Ahmadinejad, le roi d'Arabie saoudite, l'ayatollah Komeiny et -plus près de chez nous- ce franco-algérien de 35 ans, docteur en physique, chercheur au CERN qui se trouve devant les juges pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" (l'entreprise en question étant Al-Qaïda au Maghreb islamique). Ce pauvre "jeune" suggérait à son correspondant d'AQMI de choisir comme cibles les soldats du 27e bataillon de chasseurs alpins.
Coïncidence, le président d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme a dénoncé "une instruction à charge ne reposant que sur un échange de mails". (source: LeTemps.ch)
Encore la LDH! Elle est sur tous les fronts! Ou presque: on ne l'a pas beaucoup entendue sur les assassinats de Toulouse et de Montauban.
Son avocat confie que le procès tombe au plus mauvais moment. Tu parles!
Moi je trouve que quand on peut cravater un type comme ça avant qu'il passe aux actes, c'est toujours le bon moment.