Ceux qui partent à la retraite avec un petit cadeau financé par la générosité de leurs collègues ou -dans le meilleur des cas- une prime offerte par leur entreprise, doivent l'avoir mauvaise quand ils apprennent le montant de la retraite chapeau que perçoivent certains dirigeants de grandes sociétés.
C'est ainsi que Gérard Mestrallet, Pdg de GDF-Suez, va en plus des retraites "normales" (de base et complémentaires) dont le total ne doit pas inciter aux lamentations, percevoir plus de huit cent mille euros par an, somme généreusement votée par les actionnaires. On peut rappeler que l'actionnaire principal de GDF-Suez est l'Etat, c'est à dire vous et moi mais que "notre vote" à l'assemblée générale est entre les mains de hauts fonctionnaires qui -coïncidence!- sont les copains de Gérard Mestrallet.
Les grincheux, les ronchons, les jaloux, les aigris et autres syndicalistes calculent à combien de salaires de smicards correspond cette somme faramineuse.
Plus parlant, on pourrait dire aussi aux peigne-cul, aux gagne-petit, aux tireurs de queue de diable, à tous ceux qui, encouragés par la réclame de la Française des jeux, vont chaque semaine, animés d'un espoir insensé, porter quelques euros au bistrot du coin, que le total de ce que touchera Gérard Mestrallet pendant sa retraite est du même ordre qu'un gain au loto (tous les numéros, le complémentaire et plus si affinités).
Avec cent chances sur cent d'emporter le jackpot.
Et même pas besoin de payer le ticket!