Comme disait Poil de carotte: "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin.".
Voilà une observation que doit se répéter Marine Le Pen quand son père se lance dans une des ses déclarations que les journalistes épluchent avec délectation en affûtant leur vocabulaire à coups de "controversé" et de "nauséabond"..
La tuerie norvégienne a inspiré au vieux une de ces déclarations qui permettent aux bien-pensants de se scandaliser à bon compte et dans laquelle il semble condamner plus la bisounourserie norvégienne que l'énergumène assassin. Et un peu plus encore la police de Pieds Nickelés qui a mis plus d'une heure et demie pour arriver sur place.
C'était bien la peine d'essayer de mettre sur la touche du FN les vieux de la vieille, les antisémites à la Drumont, les maréchal-nous-voilistes, les nonagénaires nostalgiques de la LVF, les octogénaires de l'OAS, quelques skin-heads trop voyants et les curés un peu trop intégristes pour que le papa foute tout par terre.
"Il ne pouvait donc pas jouer aux mots fléchés comme tout retraité qui n'emmerde personne, ce vieux con, au lieu d'avoir un blog", doit se dire Marine?
De toutes façons, il donnerait des recettes de cuisine ("10 minutes au four thermostat 7", vous avez bien lu: il dit au four!), mettrait la photo de ses petits enfants (le salaud! il le fait exprès: ils sont blonds aux yeux bleus!), exposerait ses aquarelles (des aquarelles? comme Hitler!), qu'il y aurait toujours quelqu'un pour faire un article scandalisé en parlant de "bête immonde", de "ventre fécond" et de "peste brune". C'est simple: il marcherait en tongs sur le sable qu'on entendrait encore "comme un bruit de bottes".
Une seule solution pour Marine, le renier pour pouvoir dire, comme la Môme Crevette: "Et allez donc! C'est pas mon père!".