Après le frelon asiatique qui s'attaque aux abeilles, la coccinelle chinoise qui concurrence l'espèce européenne, un ver néo-zélandais envahit notre territoire.
Dit comme ça, on a l'impression que ce n'est pas très grave et que tout ce petit monde finira bien par cohabiter en paix.
Ce n'est pas l'avis des spécialistes du Museum d'Histoire Naturelle qui lancent une alerte: l'envahisseur risque d'être plus dangereux que sa petite taille pourrait le faire croire.
En effet ce ver plat est un prédateur des lombrics. Ce genre de ver n’existe pas naturellement en Europe. Dans les quelques pays où des espèces proches ont été récemment détectés, comme en Angleterre, on observe une quasi disparition de sa proie (les lombrics), causant des pertes agronomiques et des déséquilibres majeurs sur les milieux naturels.
Outre qu'ils sont dans beaucoup d'écosystèmes la biomasse animale la plus importante, les lombrics (ou vers de terre) sont en effet "des « espèces ingénieurs » : ils creusent des galeries qui aèrent le sol et permettent la circulation de l’eau, elles réassimilent la matière organique du sol, la rendant disponible et exploitable par les végétaux. L’impact de leur disparition, autant pour les systèmes agricoles que naturels, serait un désastre."
PS: Pour répondre d'avance à la question que Pascale ne manquera pas de poser: "Non! Ça ne se mange pas!".