On ne peut pas vous laisser seuls! Vous avez vu ce qui arrive quand je ne suis pas là?
J'avais à peine tourné le dos que les tuiles se sont mises à pleuvoir.
Un président qui fait un discours, un ministre qui reconnaît ses turpitudes, un médecin de télé-réalité qui se suicide, des Coréens du nord de plus en plus allumés, des Syriens qu'on va aider un peu moins, des déficits qui se creusent, un printemps qu'on aurait pu inscrire dans les promesses électorales, ma retraite dérisoire grignotée. J'en passe et des pires (celles que les médias nous cachent).
J'ai tout appris à mon retour et, franchement, si c'était pour voir ça, j'aurais pu rester où j'étais.
Il n'y faisait pas beaucoup plus chaud mais il y faisait quand même un peu moins froid.
Bon, je défais ma valise et je m'occupe de vous.
Le temps de souffler un peu.
Ou beaucoup.
Mais, franchement, cette fois-ci, vous avez exagéré.