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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 09:22

Le sondage récent (Ipsos) qui met en lumière la mauvaise opinion que les Français ont des politiques et des journalistes, le début de ras-le-bol devant l'immigration, l'inquiétude face à l'Islam, le tout avec des pourcentages dont n'ose même pas rêver n'importe quel candidat aux élections présidentielles, aurait dû alerter le gouvernement et les médias.

Les politiques restent silencieux (difficile de se glorifier de tels résultats) mais les médias compensent. On en parle, on en reparle, on le commente et on commente les commentaires pour en arriver à cette conclusion en forme de diagnostic ou de verdict: les Français souffrent de "crispation identitaire".

Car, nous disent les journalistes (pas tous, il y a des exceptions) il y a de quoi s'inquiéter.  Non pas de devoir constater que la greffe du politiquement correct ne prend pas ou que le bourrage de crâne est inefficace. Non pas d'être obligé de faire amende honorable ("Excusez-nous! Nous nous sommes trompés depuis des décennies: on pensait que vous étiez contents de nous") mais de voir que plus de soixante-dix pour cent des Français sont devenus "crispés", "frileux", ont un état d'esprit qui frôle le poujadisme (pour ne pas dire pire).

"Devenus"! Les Français sont "devenus" xénophobes, islamophobes, sceptiques vis-à-vis de la presse, méprisants envers le monde politique. Devenus crispés. Devenus tout court.

C'est de cette évolution préoccupante dont on débattait hier matin sur la radio d'état.

"Qu'est-ce qui a bien pu se passer?" Se demandait-on.

Eh bien! Moi je sais: c'est parce que malgré les promesses électorales des uns et les incantations des autres, la France s'enfonce de plus en plus dans une crise globale, politique, économique, environnementale, démographique, morale et culturelle.

C'est parce que l'on a l'impression qu'en haut lieu on veut soigner le mal par le mal: l'immigration continue sans nous "enrichir", les journalistes sont de plus en plus "la voix de son maître", l'Islam rassure de moins en moins, le chômage ne cesse de croître et les politiques nous somment d'être contents de tout ça sous peine d'être accusés de délit d'opinion.

Ce ne sont pas les Français qui sont devenus crispés, c'est la France de "ces gens-là" qui est devenue crispante.

Si l'Islam refluait, si on réussissait à endiguer l'immigration (clandestine ou non), si les politiques ne se retrouvaient pas si souvent devant des juges et si les journalistes ne s'adressaient pas à leurs lecteurs, auditeurs, téléspectateurs comme à des débiles légers chez qui la vérité risquerait de provoquer une crise préjudiciable à leur bien-être, les Français "deviendraient" de moins en moins "crispés".

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commentaires

R
Ah ?! Homophobe ? Et si je dis que je n'aime pas les petits pois, je vais me mettre à dos les syndicats de primeurs ?
Répondre
<br /> <br /> Mais oui! Reagan avait eu droit à des manifs de maraîchers parce qu'il avait dit qu'il n'aimait pas les broccolis.<br /> <br /> <br /> <br />
R
« C'est parce que l'on a l'impression qu'en haut lieu on veut soigner le mal par le mal »<br /> <br /> Heu ... Avec le mariage pour tous, c'est plutôt soigner le mâle par le mâle. Enfin, ce que j'en dis ..
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<br /> <br /> Encore des blagues homophobes! Vous êtes fiché mon bon ami! Contentez vous des blagues xénophobes (sur les Belges) et misogynes (sur les blondes) tant que c'est encore toléré.<br /> <br /> <br /> <br />
D
Que le fossé existe, c'est un fait, mais il a toujours existé. Je ne crois pas qu'à toutes les époques le peuple ait été content de son sort et d'accord avec la classe dirigeante sauf pour un<br /> évènement précis. A noter que le peuple n'a pas toujours raison par rapport à ses dirigeants. Croire que les politiques ne sont pas conscients de la situation est peut-être les sous-estimer. Un<br /> propagande peut aider à faire passer des pilules car dans un régime démocratique il est difficile de modifier radicalement une situation historique.<br /> Dr WO
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<br /> <br /> Eux qui se gargarisent de sondages, ont été bien silencieux sur celui-ci.<br /> <br /> <br /> <br />
D
Nous sommes vieux et le monde a changé. Tous les pays qui ont atteint un certain niveau de vie subissent une immigration légale et illégale. Il est impossible de s'enfermer. Le monde a toujours été<br /> remué par des migrations plus souvent violentes que pacifiques. Regretter "le bon temps" ne sert à rien. D'ailleurs ce temps n'était pas si bon que ça si l'on compte le nombre de guerres et les<br /> massacres à grande échelle.<br /> Dr WO
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<br /> <br /> C'est vrai que regretter ne sert à rien. Mais c'est un sentiment dont ne peut se défendre.<br /> <br /> <br /> Cependant la question que pose ce sondage est autre. Ses résultats mettent en évidence le fossé qui se creuse entre les citoyens et le pouvoir (de droite ou de gauche y compris le "quatrième<br /> pouvoir"). la société qu'on leur a faite n'est plus la leur; il est donc normal qu'ils aient une très mauvaise opinion des responsables.<br /> <br /> <br /> Mais il y a pire: des sondages précédents présentaient des résultats comparables bien que les chiffres aient été moins élevés. Les "gens en place" ne peuvent pas dire qu'ils n'ont rien vu venir.<br /> Et les citoyens ne peuvent qu'en conclure que les politiques dont ils condamnent les résultats ont été délibérées. Pas de quoi faire monter les cotes de confiance!<br /> <br /> <br /> Dernier point: ni les journalistes n'en tirent les leçons et évacuent la question d'un revers de main (ceux qui ne sont pas d'accord sont "poujadistes" et des "crispés identitaires"!) Mais 70% de<br /> poujadistes en France, est-ce-que ça ne devrait pas faire réfléchir? Quand aux politiques, leur silence ressemble fort à du mépris.<br /> <br /> <br /> Ah! Si l'on pouvait dissoudre le peuple!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
S
Analyselucide !
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<br /> <br /> Merci!<br /> <br /> <br /> <br />

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