"Ce n'est pas une opinion, c'est un délit", nous serine-t-on à propos de ce qu'on nous dit être du racisme, mot dont l'acception s'élargit au fil du temps, à tel point que pour être certain de ne courir aucun risque de devenir délinquant, il vaut mieux s'abstenir de critiquer les religions et les interprétations qu'en font certains, de douter des bienfaits de l'immigration de masse ou de noter les différences entre des types humains.
Et pourtant, tant qu'il ne s'agit que d'opinion, tant qu'il n'y a pas d'appel au meurtre ou de passage à l'acte, on devrait avoir le droit de penser ce qu'on veut, même des absurdités.
Ce sont les actes qui doivent tomber sous le coup de la loi, pas les pensées.
Rectification: on a encore le droit de penser (simplement parce que le lavage de cerveau n'est pas aussi efficace que certains le voudraient) mais pas celui d'exprimer sa pensée.
On veut nous faire croire que certaines pensées sont dangereuses et que l'on ne peut lutter contre la pensée qu'en réprimant son expression, Exemple à l'appui de cette thèse: les théories racistes n'ont-elles pas débouché sur Auschwitz?
Soit. Et re-soit.
Mais alors pourquoi s'arrêter en si bon chemin?
Le marxisme-léninisme n'a-t-il pas conduit au Goulag, à la révolution culturelle, à Pol Pot, à Ceaucescu etc et n'a-t-il pas fait plus que sa part de morts au nom d'une "opinion"?
Cette opinion politique qu'on pourrait qualifier de dangereuse au vu de ses conséquences est-elle devenue un délit dans notre pays?
Le christianisme n'a-t-il pas mené à l'Inquisition, aux guerres de religion et à tant de massacres qu'il est impossible d'en tenir le compte?
Est-il interdit de se proclamer chrétien?
L'Islam ... ? Ah non pas l'Islam! Pas de xénophobie ou d'islamophobie! Boko Haram, Al Qaïda, les Talibans, les djihadistes, ne commettent de délit ni en paroles, ni en actes. Que ceci soit bien clair; je ne veux pas d'ennuis.
Les mauvaises blagues qu'on fait sur Christiane Taubira, les insultes qu'on lui adresse semblent plutôt que des délits répréhensibles, de mauvais prétextes que cherche une classe politique aux abois pour se poser en rempart contre un danger inexistant et rassembler autour d'elle ce qui lui reste de partisans.