A la pêche aux voix, Sarko (QLTLP!) a cru mettre sur son hameçon un asticot appétissant: un débat sur la laïcité.
L'asticot gigote mais les poissons ne sont pas vraiment séduits. Et même, ils se méfient.
Certains (les poissons ne sont pas très malins) sont prêts à se laisser prendre quand même, bien que leurs copains leur signalent que l'asticot n'est qu'un morceau de plastique coloré. D'autres aimeraient bien se laisser tenter mais préféreraient qu'on leur propose un autre appât (je vous ai dit que les poissons ne sont pas très malins).
Et il y a ceux, les plus nombreux, (poisson déjà attrapé reste dans l'eau froide) qui refusent de mordre une fois encore.
Et le pêcheur inquiet voit ses voisins emplir leur panier.
Moralité: puisque la laïcité est inscrite dans notre constitution, pas très loin de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité, ouvrir un débat sur ce principe fondateur me semble donc aussi artificiel que l'asticot.
"Mais le temps a passé", me direz-vous, "et les choses ont changé".
Alors je vous pose une question: pourquoi, puisqu'on est entré dans l'ère des débats, ne pas plutôt débattre de la Liberté ou de l'Egalité, sujets qui, selon certains, mériteraient amplement qu'on s'y intéresse?
Qu'on s'y intéresse pour les "encadrer", bien entendu.
Pour la Fraternité, c'est sans doute déjà trop tard.