Les Verts demandent à Hollande en échange de leur soutien de mettre à son programme l'arrêt de la construction de l'EPR de Flamanville.
Hollande refuse vigoureusement: il doit tenir compte du lobby nucléaire et de la gauche "qui croit au progrès". Il reste donc sur sa position: la poursuite de la construction de ce réacteur, "à condition que la sécurité soit respectée et que les coûts soient maîtrisés".
Or, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a relevé ces derniers mois diverses malfaçons dans le gros oeuvre du futur réacteur EPR de Flamanville, de nature, pour certaines, à "porter préjudice à la qualité finale des structures".
Et on sait déjà que le budget prévu (trois milliards trois cent millions d'euros) atteindra (ou dépassera) six milliards d'euros.
Vous n'avez pas l'impression qu'on vous mène en bateau?
Et que ce n'est pas l'EPR qui est l'objet des négociations mais plutôt les sièges que les solfériniens abandonneront aux écolos au moment des législatives?
Si on s'entend, Hollande aura subitement de sérieux doutes sur la sécurité et s'apercevra enfin que les coûts ne sont pas maîtrisés.
S'il n'y a pas d'accord, chacun restera sur ses positions et se drapera dans son idéal.
Vous voyez, c'est simple la politique.