C'est grave, c'est très grave ce qui se passe au Japon. Mais, comme on nous le répète à longueur de JT, ce n'est pas une catastrophe.
Des dizaines de milliers de personnes évacuées, une contamination de l'environnement (on en est à craindre la pluie!), des centrales qui pètent en rafales comme un Chaurien au lendemain d'une soirée cassoulet, ce n'est pas une catastrophe.
Ce qui serait une catastrophe, ce serait que les Français n'avalent plus la propagande du lobby électro-nucléaire, s'inquiètent et commencent à écouter plus attentivement le discours des écolos.
Parce que franchement, les Japonais, notre gouvernement s'en fout. Il suffit de lire ce propos d'un "proche de Sarkozy", rapporté par LeMonde.fr: "C'est un événement considérable et un drame pour la France et sa filière nucléaire".
Heureusement, la télé et la radio sont là pour nous faire défiler en boucle des spécialistes de la chose qui minimisent chaque nouveau développement de la catastrophe (pardon! ça m'a échappé) je voulais dire "de l'incident". On a même mobilisé des ministres le week-end!
On se croirait revenu au bon temps de la "retraite élastique" qui, en 1940, a permis aux troupes allemandes de repousser notre glorieuse armée au-delà de la Loire et notre gouvernement jusqu'à Bordeaux.
Ces "incidents" ne concernent pourtant que le Japon (si l'on néglige les éventuelles retombées).
Alors, si on veut tellement nous rassurer, ne serait-ce pas parce que c'est à propos de nos centrales à nous que nous devrions être inquiets?