L'ex-ministre du budget ayant avoué, c'est la curée. Même ceux qui voulaient le défendre contre toute évidence pour protéger l'image de la classe politique déjà bien écornée s'y mettent aussi. Comme si jeter la pierre à Cahuzac prouvait qu'ils ne mangeaient pas au même ratelier.
On lui demande de laisser tomber tous ses mandats, de se retirer en attendant une prochaine condamnation, de ne plus faire parler de lui et même de se cacher (mais où?) pendant que la presse fouille dans ses archives pour y retrouver des photos où il figure aux côtés de tout ce qui se fait de mieux dans le monde politique.
Histoire de mouiller le plus de monde possible pour vendre du papier ou de lui faire mesurer la hauteur d'où il est tombé.
Pas étonnant que ceux qui l'ont rencontré (car il a encore des amis, bravo à eux pour ne pas hurler avec les loups ou rire avec les hyènes) aient dit qu'il était déprimé et qu'ils craignaient "le pire".
On voudrait le pousser au suicide qu'on ne pratiquerait pas autrement.
C'est pourquoi, je lui dis "Barre-toi, Cahu! Tu as magouillé, fraudé le fisc et planqué ton pognon en Suisse ou à Singapour. Ce n'est pas bien. Et tu t'es fait prendre. Bon. Ta carrière politique est fichue. Faut te faire une raison. Barre-toi! Tu n'as ni culot de Bernard Tapie ni ses appuis, ni ses complicités. Tes anciens amis te lâchent de peur d'être éclaboussés ou d'attirer sur eux l'attention de la Justice. Quitte le panier de crabes sans regret. Barre-toi, te dis-je. Tu es médecin, un métier qu'on peut exercer n'importe où. Utilise le pognon que tu as mis à l'abri pour t'installer loin de France et profite de la vie.
Et abonne-toi à Médiapart! Tu auras peut-être des nouvelles de tes ex-copains. Enfin, si on te cherche des poux dans la tête, menace d'écrire tes mémoires."
Comme vous voyez, je ne veux pas la mort du pécheur.