89 300 euros! C'est ce qu'a coûté une étude qui permettra à l'Union européenne d'édicter de nouvelles normes réglementant la contenance des chasses d'eau "de Londres à Bucarest" comme l'écrit LeFigaro.fr. Après, on le suppose, une réunion "constructive", des expériences in situ envisageant tous les cas de figure (je vous passe les détails) et un examen attentif des conclusions de l'étude, les eurocrates de la commission se sont décidés: ce sera six litre pour un réservoir plein, trois litres pour une chasse économique (cinq litres pour la chasse et un litre pour les urinoirs selon Sud-Ouest). Ceci permettra, dit-on, d'économiser de grandes quantités d'eau. Par exemple en Grande-Bretagne où les réservoirs contiennent huit litres d'eau.
Une preuve du travail assidu qu'on abat à Bruxelles.
Voilà de quoi clouer le bec aux eurosceptiques qui se demandent encore à quoi sert l'Europe.
Quand on en arrive à ce point de détail, quand on va jusque dans nos chiottes pour mesurer la contenance de la chasse d'eau, c'est qu'en Europe tous les autres problèmes ont trouvé leur solution et toutes les questions leur réponse.
Nous sommes donc parfaitement heureux. Ceux qui se plaignent encore ne sont que des pisse-froid (chasse économique) et de mauvais Européens (un peu constipés, sans doute).
Il ne reste qu'un dernier détail à régler: la largeur des rouleaux de papier hygiénique et la distance qu'il y a entre deux pointillés. Les réduire d'un ou deux centimètre sauverait des hectares de forêt.
J'espère que lors des négociations d'adhésion de la Turquie, cette question sera à l'ordre du jour. Il ne faudrait pas que les chiottes à la turque jouissent d'une dérogation qui serait la porte ouverte à l'anarchie.
Et si l'anar chie, ça fait marcher la chasse.