0n peut tourner les choses dans tous les sens, le dernier sommet"de la dernière chance" n'a accouché qu'à un projet de traité qui ne fait que reprendre le pacte de stabilité (vous savez bien: celui qui n'a jamais été respecté).
La différence? Cette fois-ci on va le respecter (et défense de ricaner!). Et pour prouver qu'on va le respecter, c'est qu'on est tellement certain qu'on ne va pas le respecter qu'on institue des sanctions automatiques et tout le tremblement ; Cour de Justice, fixation du taux de déficit et même "règle d'or" prévue dans un avenir plus ou moins flou.
Tout ça pour quoi? Pour garder quelque temps encore le triple A de ceux qui l'ont et pour leur permettre d'emprunter selon une cavalerie simplette dans laquelle tout le monde prête à tout le monde en empruntant à tout-va et à tout le monde (les états au FMI, le FMI à la BCE et la BCE aux états et aux banques qui à leur tour pourront acheter des obligations aux états qui avec cet argent, financera le FMI. Et ça tourne et ça tourne et ça tourne.
Et s'il n'y a plus assez d'argent, on fait chauffer la planche à billets. Ce qui est une bonne manière de fabriquer de l'inflation (un signe qui ne trompe pas: on va relever le taux du Livret A) et d'amorcer la pompe à emprunt.
Pas étonnant que "les marchés" et les "agences de notation" restent sceptiques et laissent entendre que c'est beaucoup de bruit pour rien.
Et ce, malgré les plans de rigueur et les cures d'austérité qu'on nous promet.
Il manquerait plusieurs crans à la ceinture, pensent-ils.
Mais ces crans risqueraient de causer des troubles sociaux préjudiciables à la croissance (encore en train de ricaner?).
Heureusement Hollande est arrivé-é-é.
Il vient de déclarer que s'il est élu (pas "quand": "si") il renégociera l'accord signé par Sarko.
Un message fort aux marchés et aux agences qui ne va pas les inciter à l'optimisme.
On va avoir du bol si on garde un seul A d'ici aux présidentielles.