10 juillet 2009
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Pierre Gadonneix, l'actuel PDG d'EDF fait parler de lui! Celui qu'on appelle (ou qui se fait appeler Gado), après avoir emprunté plus de trois milliards aux riches, envisage de les rembourser (et les intérêts avec!) avec l'argent des pauvres en augmentant les factures. On en a déjà entendu de sévères à ce sujet et je n'ajouterai rien.
En revanche, le bonhomme et l'entreprise qu'il dirige sont de bons exemples de la gestion des services publics "à la française".
Car la production et la distribution d'électricité sont un service public. Qu'EDF soit une "entreprise" importe peu, c'est juste un mot pour que les agents se sentent moins "fonctionnaires". Que son actionnaire soit l'Etat, c'est là l'essentiel.
L'Etat a donc, depuis bientôt cinq ans, placé et laissé à la tête d'EDF un bonhomme qui ne s'aperçoit que maintenant qu'il faut investir et qui tente de ramasser des sous de toute urgence. Bravo pour la prévision!
Et pour quoi? Pour faire face -entre autres choses- aux investissements rendus nécessaires par l'entrée d'EDF sur le marché britannique dont, de vous à moi, je n'ai rien à secouer et au sujet duquel je me suis laissé dire que le ticket d'entrée avait coûté bon-bon. Nous avait coûté bon-bon!
Je sais bien qu'en haut lieu, on n' a rien à foutre de mon opinion (rigolez pas! de la vôtre non plus!) mais je soutiens qu'une boîte qui s'appelle Electricité de France a essentiellement pour mission d'approvisionner la France en électricité et non pas d'aller construire des réacteurs nucléaires de l'autre côté de la Manche pour un bénéfice hypothétique.
Et je soutiens aussi, que l'ami Pierrot, tout comme ceux qui l'ont nommé et maintenu là où il est, sont responsables de la situation actuelle et des orientations qu'on a fait prendre à EDF.
Il serait temps d'expliquer à ces gens que les entreprises d'Etat ne sont pas des jouets qu'on offre aux polytechniciens ou aux énarques de ses amis pour jouer aux capitaines d'industrie sur le Monopoly mondial mais des biens publics qu'ils doivent gérer dans l'intérêt de la collectivité.
"Mais", me direz-vous, "il avait sans doute de bonnes références, Gando?
- Certes, répondrai-je, c'est lui qui, par exemple, avait été chargé par René Monory de restructurer le secteur sidérurgique français. Une réussite, comme on sait!"
Il est donc légitime que ses mérites soient reconnus: il est officier de la légion d'Honneur, de l'ordre national du Mérite, chevalier des Arts et lettres (salut, l'artiste!) et -comme la plupart de ses copains- "membre de nombreux conseils d'administration" (si vous avez des actions dans une société qu'il administre, un conseil: vendez!).
Last but not least, sa rémunération brute a bénéficié d'une augmentation de 122% entre 2005 et 2008. Pour 2009, les paris sont ouverts.
Et bonjour chez vous!
En revanche, le bonhomme et l'entreprise qu'il dirige sont de bons exemples de la gestion des services publics "à la française".
Car la production et la distribution d'électricité sont un service public. Qu'EDF soit une "entreprise" importe peu, c'est juste un mot pour que les agents se sentent moins "fonctionnaires". Que son actionnaire soit l'Etat, c'est là l'essentiel.
L'Etat a donc, depuis bientôt cinq ans, placé et laissé à la tête d'EDF un bonhomme qui ne s'aperçoit que maintenant qu'il faut investir et qui tente de ramasser des sous de toute urgence. Bravo pour la prévision!
Et pour quoi? Pour faire face -entre autres choses- aux investissements rendus nécessaires par l'entrée d'EDF sur le marché britannique dont, de vous à moi, je n'ai rien à secouer et au sujet duquel je me suis laissé dire que le ticket d'entrée avait coûté bon-bon. Nous avait coûté bon-bon!
Je sais bien qu'en haut lieu, on n' a rien à foutre de mon opinion (rigolez pas! de la vôtre non plus!) mais je soutiens qu'une boîte qui s'appelle Electricité de France a essentiellement pour mission d'approvisionner la France en électricité et non pas d'aller construire des réacteurs nucléaires de l'autre côté de la Manche pour un bénéfice hypothétique.
Et je soutiens aussi, que l'ami Pierrot, tout comme ceux qui l'ont nommé et maintenu là où il est, sont responsables de la situation actuelle et des orientations qu'on a fait prendre à EDF.
Il serait temps d'expliquer à ces gens que les entreprises d'Etat ne sont pas des jouets qu'on offre aux polytechniciens ou aux énarques de ses amis pour jouer aux capitaines d'industrie sur le Monopoly mondial mais des biens publics qu'ils doivent gérer dans l'intérêt de la collectivité.
"Mais", me direz-vous, "il avait sans doute de bonnes références, Gando?
- Certes, répondrai-je, c'est lui qui, par exemple, avait été chargé par René Monory de restructurer le secteur sidérurgique français. Une réussite, comme on sait!"
Il est donc légitime que ses mérites soient reconnus: il est officier de la légion d'Honneur, de l'ordre national du Mérite, chevalier des Arts et lettres (salut, l'artiste!) et -comme la plupart de ses copains- "membre de nombreux conseils d'administration" (si vous avez des actions dans une société qu'il administre, un conseil: vendez!).
Last but not least, sa rémunération brute a bénéficié d'une augmentation de 122% entre 2005 et 2008. Pour 2009, les paris sont ouverts.
Et bonjour chez vous!