21 juin 2009
7
21
/06
/juin
/2009
10:12
De nos jours, en France, le nom d'un parti n'a aucune importance et même ne signifie rien. Seul compte le nom de son chef. Parce que franchement, être "républicain" ou "démocrate", quelle différence? Ailleurs, il n'en va pas nécessairement de même. Par exemple, on peut avoir des sympathies pour la démocratie sans être républicain comme en Grande-Bretagne ou être républicain sans être fanatiquement démocrate comme en Iran.
Le nom n'a aucune importance? Le plus souvent mais pas toujours. Dans une république islamique, c'est essentiel. Si on doit choisir entre la République et l'Islam, on choisit l'Islam. Entre deux valeurs dont l'une est définie comme supérieure à toute autre car fondée sur la révélation divine, le choix s'impose à l'évidence.
Justement, dans la République Islamique d'Iran, le "Guide suprême", la plus haute autorité religieuse du pays, a confirmé le résultat des élections, ce qui de sa part est tout à fait normal. Entre Allah et Moussavi, son choix est vite fait. En réponse, Moussavi en conclut que cela signifierait que "l'Islam est incompatible avec la République". Viendrait-il d'inventer la laïcité?
En France, Christine Boutin change le nom de son micro-parti: le Forum des Démocrates Sociaux devient le Parti Chrétien-Démocrate. Doit-on en conclure que si les circonstances l'exigeaient et qu'elle dût faire un choix, entre la Démocratie et le Christianisme, Christine lâcherait la démocratie?
"Hypothèse absurde", dites-vous, "jamais on n'en arrivera à ce point". Je vous répondrai que d'abord, on est déjà passé par là et que, dans un passé récent, Christine a voté à l'Assemblée en fonction des ses convictions religieuses.
Et je vous rappellerai qu'il y a quelques années, le roi Baudoin, pour ne pas promulguer une loi pourtant votée par les députés a préféré abdiquer. Les Belges ont décidé de le remettre sur le trône tout de suite après que la signature de quelqu'un d'autre eut été apposée en bas du texte. Les Belges avaient choisi la démocratie, le roi Baudoin avait choisi Dieu.
Le nom n'a aucune importance? Le plus souvent mais pas toujours. Dans une république islamique, c'est essentiel. Si on doit choisir entre la République et l'Islam, on choisit l'Islam. Entre deux valeurs dont l'une est définie comme supérieure à toute autre car fondée sur la révélation divine, le choix s'impose à l'évidence.
Justement, dans la République Islamique d'Iran, le "Guide suprême", la plus haute autorité religieuse du pays, a confirmé le résultat des élections, ce qui de sa part est tout à fait normal. Entre Allah et Moussavi, son choix est vite fait. En réponse, Moussavi en conclut que cela signifierait que "l'Islam est incompatible avec la République". Viendrait-il d'inventer la laïcité?
En France, Christine Boutin change le nom de son micro-parti: le Forum des Démocrates Sociaux devient le Parti Chrétien-Démocrate. Doit-on en conclure que si les circonstances l'exigeaient et qu'elle dût faire un choix, entre la Démocratie et le Christianisme, Christine lâcherait la démocratie?
"Hypothèse absurde", dites-vous, "jamais on n'en arrivera à ce point". Je vous répondrai que d'abord, on est déjà passé par là et que, dans un passé récent, Christine a voté à l'Assemblée en fonction des ses convictions religieuses.
Et je vous rappellerai qu'il y a quelques années, le roi Baudoin, pour ne pas promulguer une loi pourtant votée par les députés a préféré abdiquer. Les Belges ont décidé de le remettre sur le trône tout de suite après que la signature de quelqu'un d'autre eut été apposée en bas du texte. Les Belges avaient choisi la démocratie, le roi Baudoin avait choisi Dieu.