6 juin 2008
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La réunion de la FAO vient de se terminer à Rome. On devait y traiter des conséquences du changement climatique sur l'agriculture mais, devant l'urgence de la situation créée par la crise alimentaire mondiale, on a décidé en toute dernière minute d'oublier l'ordre du jour et de se poser la question "Comment nourrir les affamés avant qu'ils ne viennent nous ôter violemment le pain de la bouche?".
Quand on sait que la FAO a déjà quelques décennies d'existence, on peut se poser des questions sur sa capacité à prévoir l'avenir. Ne parlons pas de sa compétence pour gérer le présent.
Réunions, discours, commissions, interventions diverses etc. Passons sur les détails et sautons à la conclusion.
L'engagement est pris : en 2015, on aura réduit de moitié le nombre d'êtres humains souffrant de la faim.
On conseille donc aux affamés des pays du sud (et d'ailleurs) de prendre patience et de ne pas mourir d'ici là. Sept ans, ce n'est pas si long, que diable!
Ce délai permettra à la FAO de choisir à tête reposée quelle moitié aura le privilège d'être convenablement nourrie.
Pour l'autre moitié, on recherche déjà des volontaires.
S'il se révèle qu'ils ne sont pas assez nombreux, la FAO les désignera-t-elle d'office? Ou laissera-t-elle ce soin à ceux qui ont déjà fait leurs preuves en ce domaine, experts bien nourris, dictateurs exotiques et multinationales de l'agro-alimentaire?
Quand on sait que la FAO a déjà quelques décennies d'existence, on peut se poser des questions sur sa capacité à prévoir l'avenir. Ne parlons pas de sa compétence pour gérer le présent.
Réunions, discours, commissions, interventions diverses etc. Passons sur les détails et sautons à la conclusion.
L'engagement est pris : en 2015, on aura réduit de moitié le nombre d'êtres humains souffrant de la faim.
On conseille donc aux affamés des pays du sud (et d'ailleurs) de prendre patience et de ne pas mourir d'ici là. Sept ans, ce n'est pas si long, que diable!
Ce délai permettra à la FAO de choisir à tête reposée quelle moitié aura le privilège d'être convenablement nourrie.
Pour l'autre moitié, on recherche déjà des volontaires.
S'il se révèle qu'ils ne sont pas assez nombreux, la FAO les désignera-t-elle d'office? Ou laissera-t-elle ce soin à ceux qui ont déjà fait leurs preuves en ce domaine, experts bien nourris, dictateurs exotiques et multinationales de l'agro-alimentaire?