Le Huron, Pangloss et compagnie

Notre bien-aimé président (que son épouse ne cesse d'être gironde!) va causer dans le poste ce soir 24 avril. Tout est prêt à l'Elysée. Les journalistes ont choisi leurs questions pertinentes et se sont certainement entendus pour les poser avec une respectueuse impertinence (il y ont intérêt s'ils veulent conserver leur statut -tout frais pour certains- de journalistes officiels).

Les autres journalistes, pas jaloux pour un sou, essaient de déflorer les scoops que, n'en doutons pas, notre président (que sa progéniture éclaire le conseil général des Hauts-de-Seine!) va nous asséner. Pour cela ils interrogent François Fillon (que les valises qu'il arbore comme celles qu'il doit porter lui soient légères!).

Restant dans le vague le premier ministre nous dévoile que Nicolas va donner une "feuille de route" et qu'il n'en sait pas plus. Ce sera donc une surprise pour lui comme pour nous. Défense de rire!

Hélas! C'est à la télé. Ce qui veut dire qu'en plus du son, on a l'image. On s'aperçoit à l'expression et au sourire en coin du pauvre Fillon qu'il décline toute responsabilité dans la politique menée jusqu'à présent, qu'il ne sait pas ce que Sarkozy va tirer de son chapeau (un lapin blanc pour épater les enfants ou une couleuvre pour la faire avaler à Fillon?) et que, désireux de garder dans les sondages sa cote de popularité, il se désolidarise de ce que dira notre président. Le tout avec une réserve de bon ton.

On comprend vite qu'il serait dommage qu'une réserve comme celle-là ne serve qu'à François Fillon. 

Pour François, la vraie réserve, la seule qui compte c'est la réserve de la République. 

Qui vivra,verra!