9 avril 2008
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La communauté internationale a quatre mois pour se préparer à manger son chapeau. Les premiers indices laissent penser que la Chine n'a pas l'intention d'infléchir sa position tant en ce qui concerne le Tibet (déjà amplement envahi, colonisé et réprimé depuis un demi-siècle) qu'en ce qui concerne les droits de l'homme ou la démocratie.
Cette communauté internationale ne pourra que jouer le rôle que lui a attribué la Chine admettre son impuissance et donc se soumettre. Aux frontières de la Chine, le Tibet est trop loin de l'Europe; notion occidentale, les droits de l'homme sont étrangers à la mentalité chinoise; quant à la démocratie chinoise, le seul fait qu'elle soit "populaire" proclame à quel point elle ne l'est pas.
Les gouvernement occidentaux sont-ils naïfs au point de penser que, pendant les quatre mois qui nous séparent des Jeux, la Chine va
- évacuer le Tibet;
- se doter d'une constitution et d'un fonctionnement démocratique;
- abolir la peine de mort, libérer ses prisonniers politiques et fermer ses camps de travail?
Non! Bien sûr que non! Ils se contenteront peut-être (et affecteront de considérer ceci comme une grande victoire) de quelques promesses, d'une interruption provisoire d'actions un peu trop spectaculaires ou tout simplement d'un peu moins de médiatisation dans la répression.
Car la Chine est la seule a pouvoir acheter autant de nos produits. De plus elle est la seule a être en mesure de nous fournir à moindre coût ce que nous ne pouvons ou ne voulons plus fabriquer. Enfin, pour se "moderniser" elle accepte de laisser entrer chez elle, soit comme producteurs, soit comme fournisseurs, des multinationales comme Carrefour, l'Olréal, MacDonald, Nike ou Coca-Cola, Autant de partisans de la realpolitik c'est à dire d'une collaboration sans arrière-pensée et d'un sponsoring actif des J.O. et de la conception qu'en a le gouvernement chinois.
Pour toutes ces raisons où chacun reconnaît son idéalisme exigeant, le président du CIO a déjà décidé que la flamme olympique continuerait son périple. Il espère sans doute que le passage aux Etats Unis ne sera que la dernière étape de son parcours du combattant et que les pays qui l'accueilleront ensuite seront plus ouverts à ce qui est à l'évidence moins la célébration de l'idéal olympique que l'affirmation de la puissance et de la suprématie chinoise.
Que les chefs d'états occidentaux assistent ou non à la cérémonie d'ouverture des J.O., n'est qu'anecdotique. le plus important sera la suite.
Avec la bénédiction du CIO, les Jeux se tiendront donc dans une dictature qui met tout en oeuvre pour que soit reconnue et admise la supériorité du peuple chinois (de la race chinoise?) sur les autres peuples du monde et qui est disposée à utiliser le bâton (comme on a pu le voir à Paris) contre ceux qui n'apprécient pas les carottes; qui prend toute contestation comme une tentative d'agression qu'il est indispensable de réprimer vigoureusement et immédiatement.
Attendons-nous donc à voir évoluer des athlètes surentraînés, des nageuses surdimensionnées, des gymnastes désarticulés dès la petite enfance, des pongistes bioniques et bon courage aux arbitres, aux juges et aux malheureux qui oseraient évoquer la possibilité de contrôles anti-dopage. Bon courage aussi aux journalistes qui, ignorant ce qui est bon pour eux, ne saisiraient pas toutes les implications du mot "accrédité".
Car ce n'est pas l'olympisme qui entre en Chine, c'est la Chine qui avale l'olympisme.
Cette communauté internationale ne pourra que jouer le rôle que lui a attribué la Chine admettre son impuissance et donc se soumettre. Aux frontières de la Chine, le Tibet est trop loin de l'Europe; notion occidentale, les droits de l'homme sont étrangers à la mentalité chinoise; quant à la démocratie chinoise, le seul fait qu'elle soit "populaire" proclame à quel point elle ne l'est pas.
Les gouvernement occidentaux sont-ils naïfs au point de penser que, pendant les quatre mois qui nous séparent des Jeux, la Chine va
- évacuer le Tibet;
- se doter d'une constitution et d'un fonctionnement démocratique;
- abolir la peine de mort, libérer ses prisonniers politiques et fermer ses camps de travail?
Non! Bien sûr que non! Ils se contenteront peut-être (et affecteront de considérer ceci comme une grande victoire) de quelques promesses, d'une interruption provisoire d'actions un peu trop spectaculaires ou tout simplement d'un peu moins de médiatisation dans la répression.
Car la Chine est la seule a pouvoir acheter autant de nos produits. De plus elle est la seule a être en mesure de nous fournir à moindre coût ce que nous ne pouvons ou ne voulons plus fabriquer. Enfin, pour se "moderniser" elle accepte de laisser entrer chez elle, soit comme producteurs, soit comme fournisseurs, des multinationales comme Carrefour, l'Olréal, MacDonald, Nike ou Coca-Cola, Autant de partisans de la realpolitik c'est à dire d'une collaboration sans arrière-pensée et d'un sponsoring actif des J.O. et de la conception qu'en a le gouvernement chinois.
Pour toutes ces raisons où chacun reconnaît son idéalisme exigeant, le président du CIO a déjà décidé que la flamme olympique continuerait son périple. Il espère sans doute que le passage aux Etats Unis ne sera que la dernière étape de son parcours du combattant et que les pays qui l'accueilleront ensuite seront plus ouverts à ce qui est à l'évidence moins la célébration de l'idéal olympique que l'affirmation de la puissance et de la suprématie chinoise.
Que les chefs d'états occidentaux assistent ou non à la cérémonie d'ouverture des J.O., n'est qu'anecdotique. le plus important sera la suite.
Avec la bénédiction du CIO, les Jeux se tiendront donc dans une dictature qui met tout en oeuvre pour que soit reconnue et admise la supériorité du peuple chinois (de la race chinoise?) sur les autres peuples du monde et qui est disposée à utiliser le bâton (comme on a pu le voir à Paris) contre ceux qui n'apprécient pas les carottes; qui prend toute contestation comme une tentative d'agression qu'il est indispensable de réprimer vigoureusement et immédiatement.
Attendons-nous donc à voir évoluer des athlètes surentraînés, des nageuses surdimensionnées, des gymnastes désarticulés dès la petite enfance, des pongistes bioniques et bon courage aux arbitres, aux juges et aux malheureux qui oseraient évoquer la possibilité de contrôles anti-dopage. Bon courage aussi aux journalistes qui, ignorant ce qui est bon pour eux, ne saisiraient pas toutes les implications du mot "accrédité".
Car ce n'est pas l'olympisme qui entre en Chine, c'est la Chine qui avale l'olympisme.