Sur France-Info, une des stations de la radio d'état, on parle de Robert Ménard. Surprise! C'est ce qu'on appelle un portrait sans concessions. On laisse planer le doute sur ses motivations. On fait la liste de ses activités dont certaines (ce n'est pas dit mais suggéré) seraient rentables: il ne lui manque plus que d'éditer un calendrier! On donne l'opinion d'anciens de RSF. Ce qu'on sous-entend par "anciens" est lourdement laissé à l'appréciation des auditeurs. On précise qu'il a été récemment décoré de la Légion d'Honneur. (et dans la bouche du présentateur, ce n'est pas un compliment; d'ailleurs, il indique quels sont ceux qui ont été décorés en même temps que Robert ) On dit que Robert est "autoritaire et égocentrique", on le répète plusieurs fois au cas où on aurait mal entendu ou mal compris.
Pour compléter le tableau, on interroge un journaliste, ex-otage au Niger pour la libération duquel Robert Ménard a milité et on essaye de lui faire dire sinon du mal, au moins pas que du bien. Et on insiste. Et encore! C'est difficile, le journaliste ne joue pas le jeu.
Bientôt, toujours en langage journalistique, le pauvre Robert aura le droit d'accoler le mot "controversé" à son nom.
Je ne connais pas Robert Ménard et peut-être a-t-il un caractère de cochon et même une haleine de renard. Mais pourquoi personne ne s'en rendait compte quand, il y a peu de temps encore, il parlait des journalistes cubains ou de la liberté de la presse en Russie? Ce sont les rouleaux de printemps qu'il ne digère pas?
En revanche je sais que la flamme olympique va parcourir Paris demain lundi 7 avril. Et je me demande (voyez comme je suis naïf!) s'il n'y a pas un rapport entre ce que j'ai entendu aujourd'hui et ce qui se passera demain.