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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 21:37
Réformer l'Etat? Pourquoi pas? Mais qu'est-ce que cet état qu'on veut réformer? Les institutions? Faire naître une VIème République? Dépoussiérer la fonction publique? Redéfinir les services publics et ne plus les confondre avec les services de gestion ou d'administration?

Tout ça reste vague et se traduit par de fausses mesures, spectaculaires, certes mais qui ne touche pas au fond du problème à résoudre. Par exemple que veut dire "supprimer un poste de fonctionnaire sur deux départs à la retraite", Faut-il comprendre que certains bureaux sont pleins de presque vieux gratte-papier dont la seule utilité sociale est de ne pas être au chômage?

Que dire des nombreux comités, commissions, observatoires, agences et autres officines qui ne semblent avoir pour objet que de garder à l'abri du besoin ceux qui y siègent?

Pourquoi certains service publics, les hôpitaux pour ne citer qu'eux, doivent-ils viser la rentabilité financière? L'armée est-elle rentable? Pourquoi certains services publics sont-ils des entreprises qui affichent des bénéfices au lieu de réduire le prix de leurs prestations pour les usagers?

Pourquoi la majorité des jeunes rêvent-ils d'être fonctionnaires et d'avoir une "place" au lieu d'un "travail"?

Pourquoi nombre de Français pensent-ils que si ce n'est pas le cas de tous les fonctionnaires, beaucoup d'entre eux sont privilégiés?

Pourquoi n'arrive-t-on pas à s'empêcher de penser qu'être "recommandé" aide à obtenir "une bonne place"?

L'Etat, ses bureaux et ses services pèsent de plus en plus lourd, Les fonctionnaires se plaignent de l'Etat. Les usagers se plaignent des fonctionnaires.

Et tout le monde s'accorde à penser qu'au-delà d'un certain niveau, quand on se rapproche du sommet, on échappe à la règle commune. On était député? On devient PDG, puis on siège au conseil d'administration d'une banque avant de retrouver un siège de ... etc

J'ai lu une biographie de Louis XI qui dut souvent faire face à des récriminations de la part de ses sujets et qui chaque fois promettait "de réformer les abus". Déjà! Et déjà des promesses!

D'abus en abus, de fausses réformes en nouveaux privilèges, on est arrivé en 1789.

Une situation pré-révolutionnaire, c'est quand il n'y a plus assez de privilèges pour tout le monde.





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commentaires

D
Oui ! Et comme disait "je ne sais plus qui", je suis contre les privilèges que je n'ai pas !
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